Je reste là sans trop savoir quoi faire, sans trop savoir quoi dire. Je t’attendais. Je préférais ton mépris à la solitude. Vous étiez saouls ou drogués, peut-être même les deux, je m’en foutais tant que je n’avais pas me retrouver seule face à moi-même. C’est cette compagnie que je fuyais, pas la tienne que je recherchais. J’ai songé à quitter mon corps à cet instant, te laissant faire ce que tu avais à faire, mais tu t’évertuais à me garder présente. J’ai donc imaginé que c’était lui à ta place. Ça en devenait presque beau si c’était lui. Encore une fois tu m’as ramené à la réalité. Ce moment sale, douloureux et dégradant auquel je refusais d’assister. Je fermai les yeux en espérant que ça se termine. Je ne sais même pas faire semblant. Alors j’ai décidé de te fixer, j’essayais de comprendre. De trouver un sens à cet acte. Je ne sentais presque rien, j’étais vide, vide de sens. Je t’ai laissé me salir. Plus rien avait d’importance s’il n’était plus là alors tu pouvais aussi bien continuer